Agnieszka Ryszkiewicz
en écho à l’exposition Nomad-ness présentée à la hab gelerie, Nantes
Il y a là la course-poursuite et la course à l’armement.
La course à l’excellence, celle à la vie et à la mort.
Il y a la compétition, la Course de Paix, les marches silencieuses, le voyage de la flamme olympique.
Il y a les manifestations, les protestations, les mouvements sociaux.
Il y a des pancartes brandies en l’air, des drapeaux, des slogans, des revendications.
Le dimanche 16 janvier à 15 h, une course commence.
Il ne reste plus que quatre heures avant la fermeture de l’exposition Nomad-ness et son démontage. Sa disparition. Sa dérive.
Une invitation au témoignage est lancée. Témoigner d’une course ni abstraite ni surréaliste, une course sans vainqueur ni prix mais qui partage l’agonie d’une exposition. Une course où trois performeuses se passent le relais du temps. Une heure pour chacune. Une heure pour tenir un galop au ralenti. Quatre heures de déplacement pour tracer une nouvelle trajectoire de visite guidée.
Un sprint d’inertie qui permet de contempler le mouvement du temps qui passe. Un constant manque d’élan lors d’une course a bout de souffle. Un exercice de nomadisme par excellence.