Agnieszka Ryszkiewicz, Manon, 2012
dans le cadre de l'exposition Paramor
cl : Vaida Budreviciute - © Frac des Pays de la Loire
Agnieszka Ryszkiewicz, Manon, 2012
dans le cadre de l'exposition Paramor
cl : Vaida Budreviciute - © Frac des Pays de la Loire
Agnieszka Ryszkiewicz, Manon, 2012
dans le cadre de l'exposition Paramor
cl : Vaida Budreviciute - © Frac des Pays de la Loire
Agnieszka Ryszkiewicz, Manon, 2012
dans le cadre de l'exposition Paramor
cl : Vaida Budreviciute - © Frac des Pays de la Loire
Agnieszka Ryszkiewicz, Manon, 2012
dans le cadre de l'exposition Paramor
cl : Vaida Budreviciute - © Frac des Pays de la Loire
Agnieszka Ryszkiewicz, Manon, 2012
dans le cadre de l'exposition Paramor
cl : Vaida Budreviciute - © Frac des Pays de la Loire
Agnieszka Ryszkiewicz, Manon, 2012
dans le cadre de l'exposition Paramor
cl : Vaida Budreviciute - © Frac des Pays de la Loire
Agnieszka Ryszkiewicz, Manon, 2012
dans le cadre de l'exposition Paramor
cl : Vaida Budreviciute - © Frac des Pays de la Loire
Agnieszka Ryszkiewicz, Manon, 2012
dans le cadre de l'exposition Paramor
cl : Vaida Budreviciute - © Frac des Pays de la Loire
Agnieszka Ryszkiewicz, Manon, 2012
dans le cadre de l'exposition Paramor
cl : Vaida Budreviciute - © Frac des Pays de la Loire
Répondant à l’invitation du Frac des Pays de la Loire, Agnieszka Ryszkiewicz présente une performance dans l’espace de l’exposition Paramor
À pas lents, la robe retroussée, Manon erre dans l’espace du Frac, qu’elle éclaire d’une bougie. Il fait pourtant bel et bien jour, il n’est que 19h.
Cependant, tout au long de son voyage, ni complètement intérieur, ni
totalement extérieur, la lumière change, et cette première journée de juin s’estompe. La nuit se pose sur les oeuvres d’art qui s’éveillent peu à peu, annonçant l’ouverture de l’exposition Paramor.
Héritière d’Alice, de Dorothée, de Laura Palmer, Manon s’aventure seule, souvent à reculons, parfois de travers, témoin malgré elle de scènes où désir et désordre s’enchevêtrent et luttent pour ne devenir qu’une seule pulsion. Elle se prête à une constante dérive.
La fille doit aussi être cousine éloignée de La Belle au Bois Dormant : son environnement paraît somnoler, suspendu dans son déroulement. Le moment présent devient éternité. Est-ce bien Manon qui rêve, ou peut-être sommes nous en train de fantasmer cette figure féminine ? De quel côté du miroir nous trouvons-nous, et dans quel sens coule le temps ? La robe finira-t-elle par tomber ? Entre les espaces lisses et traîtres des oeuvres de Monica Bonvicini, joyeusement étreinte par les miroirs brisés de Jim Hodges qui déforment et démultiplient sa lente danse, Manon prend son temps et nous rend le nôtre.
Rescapée d’un monde qui sollicite toujours plus, toujours davantage, au-delà du possible, du réel, cette héroïne donne à voir ce à quoi ressemblerait la flamme d’une bougie, après l’avoir soufflée. Un voyage jusqu’au bout de la nuit. Et la Reine Rouge lui répondit : « Nous courons pour rester à la même place ».