Olivier Dollinger The Missing Viewer, 2009
Collection du Frac des Pays de la Loire
Marcel Dinahet Estuaires, 2002
Collection du Frac des Pays de la Loire
Boris Achour, Conatus : La nuit du danseur, 2009
collection du Frac des Pays de la Loire
Aurélien Froment Pulmo Marina, 2010
collection du Frac des Pays de la Loire
conférence-discussion animée par Julien Zerbone
dans le cadre des mercredis curieux
autour des œuvres vidéo de la collection du Frac des Pays de la Loire :
The Missing Viewer de Olivier Dollinger
le mercredi 14 novembre 2012 à 18h30
Estuaires de Marcel Dinahet
le mercredi 9 janvier 2013 à 18h30
Conatus : La nuit du danseur de Boris Achour
le mercredi 20 février 2013 à 18h30
Pulmo Marina de Aurélien Froment
le mercredi 3 avril 2013 à 18h30
26 rue de Saint-Nazaire
T 02 28 25 25 80
maisondesarts@saint-herblain.fr
entrée libre dans la limite des places disponibles
durée : 1h
renseignements à l'accueil de la Maison des Arts : 02.28.25.25.80
The Missing Viewer, 2009
Vidéo HD couleur sonore, vidéoprojeté, 7'
Collection du Frac des Pays de la Loire
La figure du vide est au cœur de la vidéo The Missing Viewer de Olivier Dollinger. Au centre d'une piste circulaire, un homme manipule une caisse en bois dont les côtés s'ouvrent pour en laisser voir l'intérieur. L'homme y entre, disparait, en sort, rencontre son double, le tout dans une continuité troublante. Le film fait sien les codes du tour de magie, mais tout suspense semble avoir disparu, laissant se dégager du film une étrange mélancolie.
Estuaires, 2002
Vidéo couleur sonore, 10' 35''
œuvre réalisée dans le cadre des Ateliers internationaux du Frac des Pays de la Loire
Collection du Frac des Pays de la Loire
Pour réaliser l'œuvre Estuaires, Marcel Dinahet s’est rendu seul, durant l’été, le long de l’estuaire de la Loire entre Nantes et Saint-Nazaire. Quoique familier de Saint-Nazaire où il avait réalisé la série des Flottaisons, ce territoire lui était nouveau : c’est un véritable sentiment de découverte qu’il éprouve lorsque qu’il parcourt toutes les impasses et les chemins qui mènent au fleuve. Ces endroits que l’artiste qualifie «d’exceptionnels de lumière et de couleurs», sont à l’image de l’estuaire, un espace «entre-deux» où cohabitent (en apparence) les éléments les plus contrastés : nature, influence de la mer, structures industrielles et habitats.
L’artiste a accumulé les repérages pendant plusieurs semaines et s’est faufilé discrêtement le long des rivages ou sur les bacs qui relient les berges de la Loire entre-elles. Il a réalisé plusieurs vidéos dont 4 ont été acquises par le Frac des Pays de la Loire (Estuaires, La Loire, la plage, La Traversée et L'Indret). Dans ces œuvres sensuelles où la caméra en véritable instrument optique révèle des phénomènes et des déplacements dans notre vision, des images métaphoriques, il est question d’errance, de disparition, d’horizon, d’espaces reflétés, de lumières et de passages...
Conatus : La nuit du danseur, 2009
Vidéo HD couleur, 4’10’’
Collection du Frac des Pays de la Loire
Dans la vidéo Conatus : La nuit du danseur, on peut voir un danseur de claquettes portant un masque luminescent arpenter seul, de nuit, l’exposition La force de l’art au Grand Palais. Présence énigmatique, il contemple et éclaire les oeuvres, il glisse dans l’espace vide. De cette mise en scène se dégage l’idée d’un cinéma rêvé, réalisé sous forme de bribes, de réminiscences et de fantasmes.
Concevant son travail comme un jeu de Lego permettant une combinaison infinie de modules, il propose des oeuvres dont l’aspect fragmentaire, sollicite le spectateur, invité à rassembler les éléments selon un scénario à inventer.
Pulmo Marina, 2010
Film couleur sonore mono vidéoprojeté, 5’10’’
Collection du Frac des Pays de la Loire
Aurélien Froment s’intéresse à l’image vidéo, son travail se situe à la lisière entre les registres de la fiction et du documentaire. Il explore de façon poétique le pouvoir significatif des images. Il utilise ces dernières comme un langage commun, rassembleur de personnes éloignées dans l’espace et le temps.
Pour Pulmo Marina, l’artiste filme en plan séquence une méduse à travers la vitre d’un aquarium. Les constants changements de formes de l’animal sont mis en valeur par le contraste entre sa couleur jaune et le bleu de la lumière artificielle de l’aquarium. Le discours énoncé par la voix-off emprunte à des registres variés : documentaires animaliers, brochures zoologiques, interprétations mythologiques et interviews. Après ça, le discours se déplace et s’intéresse aux aspects techniques de l’aquarium dans lequel l’artiste nous plonge : design, mesures, fonctionnement artificiel des courants, dispositifs d’éclairage et de colorisation de l’eau ... Cette déconstruction révèle l’aquarium comme un véritable dispositif de monstration de l’animal, de mise en scène et d’illusion, qui le rapproche finalement du cinéma.