Martine Aballéa - Cécile Bart - Étienne Bossut - Marie Bourget - Richard Billingham - Claude Closky - Philippe Cognée - Gérard Collin-Thiébaut - Erik Dietman - Rineke Dijsktra - Marcel Dinahet - Christelle Familiari - Hans-Peter Feldmann- Nicolas Floc'h - Bernard Frize - Gérard Gasiorowski - Renée Green - Philippe Gronon - Fabrice Gygi - Raymond Hains - Carsten Höller - Thomas Huber - Fabrice Hybert - Ann Veronica Janssens - Valérie Jouve - Jeong-a Koo - Bertrand Lavier - Ange Leccia - Claude Lévêque - Thomas Locher - Mathieu Mercier - Jonathan Monk - François Morellet - Jean-François Moriceau et Petra Mrzyk - Laurent Moriceau - John Murphy - Orlan - Gabriel Orozco - Gina Pane - Florence Paradeis - Bernard Piffaretti - Yan Pei-Ming - Joyce Pensato - Emmanuel Pereire - Éric Poitevin - Liza May Post - Présence Panchounette - Jean-Jacques Rullier - Jean-Michel Sanejouand - Sarkis - Franck Scurti - Kiki Smith - Nancy Spero - Beat Streuli - Patrick Tosani - Dider Trenet - Rosemarie Trockel - Xavier Veilhan - Jean-Luc Verna - Jean-Luc Vilmouth - Kara Walker - Daniel Walravens - Robert Wynne
œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire et projets spécifiques
exposition en hommage à Jean-François Taddei
Le Frac des Pays de la Loire accueille une exposition en hommage à Jean-François Taddei (directeur de 1988 à 2004) intitulée Pour les oiseaux et dont le commissariat a été confié à Christian Bernard. Cette exposition repose sur une mise en espace monographique et polygraphique d'œuvres de la collection du Frac et sur des productions spécifiques. Elle est fondée sur des effets de rencontres et sur une dialectique permanente entre les œuvres. A cet effet, l'ensemble des espaces du Frac se trouve investi de manière inédite.
La salle d'exposition accueille six monographies consacrées aux artistes dont le Frac possède des ensembles exceptionnels et parmi les plus importants figurant dans des collections publiques : Raymond Hains, Gina Pane, Hans-Peter Feldmann, Bertrand Lavier et Emmanuel Pereire, et une installation de Franck Scurti. Ces pavillons comme l'ensemble des murs de la salle sont mis en couleurs par l'artiste Daniel Walravens. Autour et en écho à ces espaces, de nombreuses œuvres de la collection sont présentées. La dialectique entre les médiums — peinture et photographie notamment — constitue la base d'une réflexion sur un accrochage "ouvert" (Veilhan, Gronon, Piffaretti, Tosani, Frize, Ming, Poitevin, Dijkstra, Morellet, Orozco, Lavier, Pensato, Mercier, Dinahet, etc.). La sculpture sera aussi représentée à travers des œuvres emblématiques de la collection, avec une installation monumentale de Sarkis, des pièces de Fabrice Hyber, et Rosemarie Trockel notamment.
Plus que tout autre lieu, l'accueil aura une valeur programmatique, avec la présentation de deux univers féminins particuliers, ceux d'Orlan et de Christelle Familiari. Une photographie de Beat Streuli, et les œuvres pleines d'humour d'Eric Dietman et de Gabriel Orozco tendent à désacraliser le hall du Frac, tandis que Gérard Collin-Thiébaut convoque avec légèreté plusieurs siècles de l'histoire de l'art et que la grammaire générale de l'artiste suisse Thomas Locher, tel un cartel accueillant le public, posera le langage comme donnée universelle...
Pour accueillir des ensembles d'œuvres graphiques de la collection (Fabrice Gygi, Jean-Luc Verna, Rob Wynne, Kara Walker, etc.) les artistes Petra Mrzyk et Jean-François Moriceau, en dessinant à même le mur, ont transformé l'espace de la salle Mario Toran et réalisé une sorte d'écrin instaurant un dialogue avec les œuvres qu'ils ont choisies.
Quelques œuvres seront exposées en extérieur, le célèbre nain de jardin du collectif bordelais Présence Panchounette (dissous en 1991) et le Parthenon Bidon d'Étienne Bossut. L'artiste Nicolas Floc'h proposera une production spécifique : l'inscription du mot LIVRE à l'aide d'eucalyptus plantés pour l'occasion et qui, dans cinq ans, permettront la fabrication d'un papier utile à la réalisation d'un véritable livre.
Pour cette exposition exceptionnelle, les ateliers sont aussi investis par des artistes. Il a été demandé à deux artistes qui ont accompagné l'aventure du Frac et en particulier celle de ses ateliers internationaux, de produire pour l'occasion deux pièces inédites. Ont été sollicités Claude Lévêque, qui présente une installation faite de lumière et intitulée Sans Fin, et Laurent Moriceau qui montre un ensemble de vidéos dans un espace tout entier consacré à l'échange et à la dégustation, autour de la thématique de la représentation de l'artiste. Renée Green occupe le premier étage de l'un des ateliers avec une installation jamais montrée depuis sa création lors des ateliers internationaux du Frac à Clisson. Le réfectoire des ateliers quant à lui accueille trois œuvres de la collection : le monumental Bar des acariens de Jean-Luc Vilmouth, la vidéo Ludivine de Ange Leccia, et une oeuvre de Jonathan Monk ; ainsi qu'un cocktail de Martine Aballéa. La présence de ce "lotissement du ciel", de même que l'investissement de l'accueil, de la salle Mario Toran, de l'extérieur et des ateliers, concourent à une définition et à un usage singuliers des espaces du Frac.