cliché Marc Domage, © Frac des Pays de la Loire
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cliché Marc Domage, © Frac des Pays de la Loire
cliché Marc Domage, © Frac des Pays de la Loire
cliché Marc Domage, © Frac des Pays de la Loire
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cliché Marc Domage, © Frac des Pays de la Loire
cliché Marc Domage, © Frac des Pays de la Loire
cliché Marc Domage, © Frac des Pays de la Loire
XXe Ateliers internationaux
En septembre 2006 ont débuté les XXe Ateliers Internationaux du Fonds régional d’art contemporain des Pays de la Loire. Cette nouvelle édition réuni Melanie Counsell (Grande-Bretagne), Angela Detanico & Rafael Lain (Brésil), Patrice Gaillard et Claude (France), Knut Henrik Henriksen (Norvège), Laurent Tixador & Abraham Poincheval (France), Michael Wilkinson (Ecosse). Ces artistes ont résidé durant les mois de septembre et octobre 2006 dans les ateliers du Frac à Carquefou.
Pionnier en ce domaine, le Frac des Pays de la Loire a initié les Ateliers Internationaux dès 1984, à l’abbaye de Fontevraud. Le Frac des Pays de la Loire développe par cette expérience exceptionnelle en France une activité de soutien à la création qui contribue à enrichir sa collection de manière originale.
Lieu de recherche, d’échanges et de production, ces Ateliers sont un laboratoire actif et réactif. Les artistes invités offrent au public la restitution filtrée de ce temps d’énergie en une œuvre et sa prolongation dans l’exposition, conçue comme une rencontre dynamique. Une exposition des œuvres ainsi produites par les artistes invités est présentée au Frac jusqu'au 14 janvier 2006.
Née en 1966 en Grande-Bretagne, vit à Londres.
Melanie Counsell interroge par ses œuvres la sculpture contemporaine. Ses installations minimalistes perturbent l’espace, en modifient les volumes, et produisent des interactions inattendues entre l’œuvre, son environnement et le spectateur. Melanie Counsell s’attache aux configurations et aux caractéristiques d’un lieu, d’une situation ou d’un objet. Elle en analyse l’espace, la lumière, le son, ainsi que les activités passées et présentes qui s’y rattachent, et s’intéresse à la mémoire et à l’oubli inhérents à ces activités. À partir de cette identité multiple d’un contexte, elle conçoit des œuvres qui prennent souvent la forme d’interventions in situ, ou parfois de films.
Nés au Brésil, respectivement en 1974 et 1973, travaillent entre Paris et São Paulo.
Angela Detanico et Rafael Lain, artistes et designers, travaillent ensemble depuis 1996, à travers différents médiums, tels que l’installation, la vidéo, le son et le graphisme. Ils se sont rapidement affirmés au sein de la scène artistique internationale en développant un travail analytique, précis et extrêmement singulier. Designers, ils ont inventé un vocabulaire à partir des architectures modernistes de São Paulo et des constructions spontanées que l’on retrouve partout dans les centres urbains ainsi que dans les favelas. Opérant un réagencement graphique de signes informationnels, le plus souvent via l’encodage de l’image vidéo et l’outil numérique, ces deux artistes questionnent la représentation ainsi que le langage.
Né en 1974 et née en 1975, vivent et travaillent à Nantes.
Patrice Gaillard et Claude élaborent en duo des formes picturales et sculpturales. Leurs travaux récents s’envisagent comme objets mixtes, sculptures et supports de représentation ou de communication. Leur pratique évolue sur le ton de la conversation, proposant des matérialisations ou instantanés très personnels du monde économique. À l’intérieur de solutions formelles extrêmement précises et ultrastylées, Patrice Gaillard et Claude compilent les domaines de référence, les ambiances, les techniques et fabriquent des compositions complètes où les valeurs, les échelles, les catégories, les extensions s’appréhendent sur un plan d’équivalence en tant que constituantes de l’événement esthétique.
Né en 1970 à Oslo, Knut Henrik Henriksen vit aujourd’hui à Berlin.
Son travail interroge et articule les rapports entre sculpture, graphisme et architecture. Il crée des sculptures qui soulignent les failles et les « doutes architecturaux » des lieux d’exposition pour leur apporter une lecture différente, une nouvelle interprétation. D’une grande qualité conceptuelle, les sculptures de Knut Henrik Henriksen font preuve d’une compréhension active des langages architecturaux en cours, autant dans leur dimension formelle que symbolique ou psychologique.
Laurent Tixador est né en 1965 à Colmar, il vit aujourd’hui à Nantes. Abraham Poincheval est né en 1972 à Alençon et vit à Marseille.
Le travail de Laurent Tixador et Abraham Poincheval peut s’apparenter à une aventure, c’est-à-dire la découverte dans la réalisation d’un acte «extra-ordinaire» : “Ce qui nous motive, c’est la découverte, et surtout ne jamais refaire les mêmes expériences. Nous avons vécu huit jours sur l’Ile du Frioul en face de Marseille comme des hommes préhistoriques se nourrissant de figues et de moules. Nous avons marché de Nantes à Metz, avec une boussole, en ligne droite, d’octobre à décembre. Laurent est allé en tant que premier artiste déposer un drapeau au pôle nord géographique. (...) Nous réfléchissons en permanence à imaginer des parcours, des situations que nous n’avons jamais pratiqués. On souhaite ainsi s’immerger dans des milieux inconnus qui génèrent des réflexions, des approches, des comportements que l’on n’aurait jamais eus sans cela.”
Né en 1965. Vit à Glasgow.
Michael Wilkinson fabrique des objets ambigüs qui, entre tableaux et installations, par des jeux de miroirs, de transparences et d’illusions, interrogent le regardeur et remettent en cause l’espace social et psychologique de l’exposition. Comme beaucoup d’artistes de sa génération, il s’intéresse à la culture musicale et aux expressions artistiques underground. Ces dernières années, les labels cultes ont fait de fréquentes apparitions dans son travail. Il a créé et documenté sa propre collection de disques, en peignant des pochettes épurées, abstraites et vierges de tout texte. Il a rendu hommage au groupe Pink Floyd et leur album the Wall, chef d’œuvre neurasthénique. Hole in Wall (Pink Floyd) est un carton sur lequel sont tracées des briques. L’une d’elles manque et le trou ainsi fait dans le mur est un morceau de miroir qui ne laisse voir au visiteur curieux que sa propre image, sous-entendant que de l’autre côté du mur, il n’y a rien qu’il ne connaisse déjà. Ses œuvres récentes poursuivent une stratégie conceptuelle d’appropriation et d’interrogation de la culture populaire : de grands posters des années 70, mettant en scène des chimpanzés vêtus en humain tendent un miroir cruel et drôle au spectateur, et définissent un geste artistique à la fois léger et extrêmement caustique.