Frac



Exposition
Henrik Plenge Jakobsen

du 17 mai
au 7 octobre 2007
Frac, Carquefou

Manhattan engineering district


Henrik Plenge Jakobsen a réalisé un projet spécifique intitulé Manhattan Engineering District, présenté dans la salle Jean-François Taddei du Frac des Pays de la Loire.

Catalogue de l'exposition


Le titre de l’exposition d’Henrik Plenge Jakobsen Manhattan engineering district est directement issu du nom du projet de recherche américain qui a eu comme objet le développement de la première bombe atomique. Le Manhattan project, inspiré par les premières prospections des scientifiques nazis pendant les années trente, se solda par l’explosion de la première bombe le 6 juillet 1945 à Alamogordo au Nouveau-Mexique. Le premier test de la bombe atomique s’est appelé Trinity, nom de code préservant le secret, et nom du site sur lequel s’effectua l’essai, qui donna ensuite le terme trinite désignant la roche impressionnée par la radioactivité de la bombe. Le Manhattan project s’est notamment alimenté de la découverte de la fission nucléaire, du passage de l’atome au modèle nucléaire, jusqu’à l’expérimentation de la réaction nucléaire en chaîne.

Sur le mode d’un agencement plastique, oscillant entre musée d’un nouveau genre et présentation de fragments clés de cet événement, l’exposition d’Henrik Plenge Jakobsen retrace ce fait qui a marqué l’histoire. La salle Jean-François Taddei, baignant dans une semi pénombre et une ambiance énigmatique, Manhattan engineering district s’apparente à un ensemble fictionnel questionnant notre mythologie contemporaine. Par le biais du ready made et du remake, le projet de l’artiste procède de l’apparition, de l’atmosphère cinématographique. Manhattan engineering district interroge ce moment qui influença et modifia de manière brutale les années qui suivirent et dans lesquelles nous évoluons encore : les développements récents de l’actualité mondiale en témoigne. Malgré l’aspect inquiétant, il met en valeur en outre l’ambivalence du projet nucléaire et la complexité de ses problématiques, notamment dans ses conséquences géopolitiques.

Réflexion sur la notion de modernité pour les sciences ainsi que pour les arts, Manhattan engineering district montre aussi la conception et la représentation d’une sculpture qui a muté et qui est passé à une forme atomique, éclatée et diffuse. L’exposition d’Henrik Plenge Jakobsen se compose ainsi de plusieurs éléments reconstituant de façon symbolique, spatiale et matérielle le Manhattan project : une réplique à l’échelle une du Gadget, nom de la première bombe, une projection de diapositives présentant des images d’archives des préparatifs de l’événement, un tableau sur lequel est inscrit des équations et des formules scientifiques, une voiture américaine de l’époque, une maquette en bois du modèle de l’implosion nucléaire, une vitrine dans laquelle est disposé un compteur Gegeir testant de la trinitite exposé a du plomb radioactif.

www.henrikplengejakobsen.net