Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
cliché Marc Domage - © Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
cliché Marc Domage - © Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
cliché Marc Domage - © Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
cliché Marc Domage - © Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
cliché Marc Domage - © Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
cliché Marc Domage - © Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
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Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
cliché Marc Domage - © Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
cliché Marc Domage - © Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
cliché Marc Domage - © Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
cliché Marc Domage - © Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : XXIe Ateliers internationaux, 2007
cliché Marc Domage - © Frac des Pays de la Loire
Trixi Groiss, Diango Hernández, Georgia Nelson, Will Potter, Florian et Michael Quistrebert, Lara Schnitger, Ingrid Maria Sinibaldi
Depuis 1984, le Frac des Pays de la Loire accueille chaque année de jeunes artistes en résidence dans le cadre des Ateliers Internationaux. Pionnier en ce domaine, le Frac développe par cette expérience exceptionnelle en France une activité de soutien à la création qui contribue à enrichir sa collection de manière originale.
Lieu de recherche, d’échanges et de production, ces Ateliers sont un laboratoire actif et réactif. Chaque année pendant deux mois, ils permettent aux artistes invités de travailler et de rencontrer d’autres acteurs du milieu professionnel, conservateurs, critiques d’art, galeristes, ainsi que des élèves des écoles d’art et des universités qui les assistent. Il s’établit alors entre l’artiste et l’institution une relation de concertation qui favorise l’émergence de nouveaux travaux. Les œuvres réalisées sur place sont ensuite présentées au public. Le Frac assume alors pleinement son rôle d’aide à la production
Trixi Groiss
Née en 1958, en Autriche.
Après une formation dans le domaine des arts appliqués et de la mode, et un passage dans l’atelier de Karl Lagerfeld, Trixi Groiss fait ses premiers pas sur la scène viennoise avec une performance-défilé aux accents punks, menée sous le regard de Valie Export. Le vêtement tient une place essentielle dans les sculptures et les installations qu’elle développe par la suite, enrichies de dessins et de textes très brefs, haïkus d’un quotidien absurde. Sa pratique graphique et photographique s’autonomise alors en séries fouillant le corps dans tous ses états : peaux saturées de tatouages, corps criminels, membres mutants, têtes secouées... où affleure la question du genre (gender), de la norme et de l’identité.
Diango Hernández
Né en 1970 à Sancti Spiritus, Cuba.
Le parcours artistique de Diango Hernández est très lié à la ville qui l’a vu grandir, La Havane. En 1994, il débute avec le collectif d’artistes Ordo Amoris un archivage d’objets du quotidien recyclés et détournés de leur fonction initiale par la population cubaine démunie. Ce corpus, muséographié, s’enrichira jusqu’en 2003, date à laquelle Diango Hernández s’expatrie en Europe et poursuit sa démarche en solo. Ses préoccupations, qu’elles touchent à la viabilité démocratique, à la possibilité communicationnelle ou à la notion de liberté individuelle, s’incarnent dans des installations hybrides, où les objets récupérés sont omniprésents. Le glissement entre sphère publique (monuments, objets signalant le pouvoir) et espace domestique est actuellement au cœur de ses recherches.
Georgia Nelson
Née en 1975 à Londres, Royaume-Uni.
Artiste londonienne, Georgia Nelson vit à Nantes depuis dix ans. La vidéo I like booing la montre de dos, dans la boutique où elle travaille parfois, face à une porte de verre donnant sur la rue. Là, au moyen de « boo » sonores déclinés sur tous les tons, elle appelle l’Autre (le client). Elle semble nous dire : l’art est un commerce, l’art est un état de rencontre. Ainsi, que Georgia Nelson ouvre un restaurant alternatif, une boutique ludique, fasse le grand écart dans une galerie, ou des claquettes dans le hall d’une grande entreprise, brode sur du sopalin, confectionne de patientes compositions où se mêlent objets de papeterie ou de mercerie, elle crée la mise en formes de relations conviviales. Et offre, en spécialiste éphémère des domaines qu’elle explore, une vision de l’art élargie, décomplexée et enchantée.
Will Potter
Né en 1978 à Carlisle, Royaume-Uni.
Entre notre connaissance (du passé, de l’histoire, des théories philosophiques et esthétiques) et notre expérience réside un espace de pensée qui est le ferment du travail de Will Potter. Qu’il interroge la non-coïncidence entre un objet sculptural et les attentes du regardeur par le biais d’installations ou laisse une plus large part au discours dans des vidéos proches de l’enquête (sociologique, rhétorique et philosophique), il se refuse à tout dogmatisme et révèle la puissance des systèmes semi-fictionnels qui fondent notre représentation du monde
Florian et Michael Quistrebert
Nés en 1982 et 1976 à Nantes, France.
Se dessine actuellement une sensibilité particulière dans la sculpture contemporaine française, dont feraient partie les frères Quistrebert : sculptures imposantes, assemblages de matériaux divers et de formes hétérogènes porteurs d’une paradoxale harmonie, s’inspirant des objets communs tout en les hybridant, détournant et customisant, marquant ainsi une réflexion novatrice par rapport au courant pop des années 60. La collaboration de Florian et Michael Quistrebert depuis 2002 génère également un univers graphique où la concentration des références (musicales, cinématographiques, folks et académiques) innerve des séquences narratives lacunaires. Leurs compositions sculpturales prolongent cette logique synthétique d’emprunts illimités et jubilent dans l’hybridation des techniques (traditionnelles ou pas) et des matériaux (résine, verre, cire, textile...).
Lara Schnitger
Née en 1969 à Haarlem, Pays Bas.
Accessoires de dentelle, glands, faux cheveux, Lycra transparent, drapés opaques, foulards de soie, torchons, ou plaids : les œuvres de l’artiste hollandaise Lara Schnitger se caractérisent par une utilisation très inventive des matières textiles. Ses assemblages/collages de tissus créent à la fois des sculptures intimes et des installations architecturales pénétrables, dont l’ossature boisée s’offre aux regards. Les textes jouent également un rôle important dans ses compositions à la lisière de l’érotisme, de l’humour et de la politique. L’ensemble manifestant un imaginaire féminin hypersexualisé.
Ingrid Maria Sinibaldi
Née en 1975 à Marseille, France.
Ancienne étudiante à la Villa Arson, Ingrid Maria Sinibaldi quitte rapidement le format tableau pour spatialiser sa peinture : œuvres monumentales réalisées sur contreplaqué soigneusement découpé, couleurs explosives disposées en aplat, références explicites à la modernité (Malévitch, Rodtchenko, Matisse, Picasso et Arp, entre autres). Dans cet univers où les pulsions vitales et narcissiques de l’artiste digèrent l’histoire de l’art à la scie sauteuse, frénésie et rockn’roll côtoient jouissance et vanité. Pour des installations offensivement physiques autant que poétiques.
Créations sonores de Julien Quentel réalisées lors de la résidence avec la participation des artistes. En partenariat avec HUB
Sur invitation du Frac, Julien Quentel, preneur de son et metteur en son, a travaillé pendant deux mois avec les artistes en résidence pour réaliser une création qui sera diffusée au Frac et sur les ondes. Ce travail s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec le collectif HUB qui réunit des artistes, des musiciens et des plasticiens qui participent activement à la diffusion de pratiques sonores expérimentales et/ou improvisées.
Texte : Eva Prouteau