Frac



Exposition
Architecture et humanité

du 10 novembre
au 22 décembre 2007
Centre culturel de la Laverie, La Ferté-Bernard

Sven Augustijnen, Maja Bajevic, Richard Billingham, Mircea Cantor, Alain Clairet & Anne-Marie Jugnet, Philippe Cognée, Song Dong, Jim Hodges, Thomas Huber, Ann Veronica Janssens, Koo Jeong-A, Valérie Jouve, Rut Blees Luxemburg, Deimantas Narkevicius, Walter Obholzer, Régis Perray, Yvan Salomone, Laurent Tixador & Abraham Poincheval, TTrioreau

Œuvre de la collection du Frac des Pays de la Loire


Centre culturel de la Laverie

3, rue du Moulin à Tan

La Ferté-Bernard (72)


Exposition réalisée dans le cadre d’une convention entre le Frac des Pays de la Loire et le Conseil général de la Sarthe

Dans le cadre de la diffusion de sa collection et de sa convention avec le Conseil général de la Sarthe depuis 2003, le Frac des Pays de la Loire poursuit le travail engagé dans le département à travers un projet artistique et culturel ambitieux. En 2007-2008, le Frac des Pays de la Loire a confié à deux artistes, Neal Beggs et David Michael Clarke, la définition et la mise en place d’un projet spécifique dans le Nord-Est du département. Ces deux artistes d’origine britannique, sont installés depuis plusieurs années dans la région. Ils connaissent le Frac des Pays de la Loire pour y avoir tous deux exposé, David Michael Clarke en 2002 et Neal Beggs en 2004. Intitulée Architecture et humanité, cette opération réunit un ensemble important de partenaires culturels du département dont le Théâtre de l’Épidaure à Bouloire qui a accueilli au mois de juin 2007 le premier volet du projet, le Centre culturel de La Laverie à La Ferté-Bernard et le Centre culturel de la Sarthe - Le Prieuré de Vivoin qui présentera le dernier opus en juin 2008.

L’œuvre de TTrioreau, gmTT-ck / edge on a ledge n°1 réalisée en 2005, maquette du bâtiment du Frac à Carquefou est le fil conducteur de ces expositions. Cette maquette en Plexiglas-miroir qui reflète les œuvres qui l’environnent renvoie aux questionnements sur la ville, l’architecture et le territoire contemporains. À travers différentes œuvres, cette exposition offre une vision à la fois riche et singulière. Celles tout d’abord de Richard Billingham et Régis Perray, où l’architecture est envisagée comme marqueur de l’environnement social. Celles aussi de Maja Bajevic et Song Dong traversées par des questions identitaires et politiques. Celle encore de Thomas Huber, à travers Huberville, ville idéale, qui entre en résonance avec des œuvres abstraites à la géométrie parfaite de plans de villes ou de territoire (Anne-Marie Jugnet & Alain Clairet, Walter Obholzer). Aux côtés de l’aquarelle assez menaçante d’Yvan Salomone représentant une tractopelle isolée de tout contexte, une même fascination et un même vertige peut être ressenti devant les photographies sans présence humaine de Valérie Jouve et Rut Blees Luxemburg. Koo Jong-A parasite quant à elle l’exposition en installant au sol de micro-architectures en matériaux périssables. Ces Maisons Flottantes, qui se propagent dans l’espace d’exposition côtoient ici des œuvres-miroirs qui démultiplient les points de vue sur les autres pièces (Jim Hodges, TTrioreau). Par leurs expéditions qui démontrent l’inadaptation de l’homme contemporain au milieu naturel, Abraham Poincheval et Laurent Tixador non sans humour nous renvoient à nos instincts perdus... comme ceux du loup arpentant le sol d’une galerie new-yorkaise dans la vidéo de Mircea Cantor. C’est enfin la question de la modernité qui traverse cette exposition, à l’image de cette peinture de congélateur de Philippe Cognée réalisée sans artifice et celle plus immatérielle d’Ann Veronica Janssens composée de halos lumineux. Toutes ces fictions artistiques offrent autant de regards singuliers sur notre monde contemporain.