Vue de l'exposition : Bright moments, Jan Ralske, 2009
© Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : Bright moments, Jan Ralske, 2009
© Frac des Pays de la Loire
Les œuvres de Jan Ralske ont toujours instillé la défiance dans le récit, que ce soit au sens politique d’un désaveu de la version de l’histoire donnée par le vainqueur, ou au sens d’un sabotage des structures du film classique.
Ses photographies semblent s’attacher aux répercussions/lendemains, et sont marquées au sceau du vide et de l’absence. Mais contrairement au travail architectural de certains photographes, stylisé, propre, vide de présence humaine, il émane des photos de Jan Ralske l’immédiateté salissante du documentaire. C’est que l'artiste a débuté comme photojournaliste dans les années quatre-vingt, dans le journal berlinois TAZ, avant d’étudier à la National Film School de Berlin après la chute du mur.
Etudiant de Harun Farocki dans les années quatre-vingt-dix, le travail filmique de Jan Ralske prend un tournant politique décisif en réaction à la situation à Berlin et au retour du nationalisme allemand. La deuxième partie de sa « trilogie socialiste berlinoise », hymne pseudo propagandiste à la République Démocratique Allemande dissoute, est présentée au Festival du Film de Berlin, et la troisième dans la « Platform » de la première Biennale de Berlin en 1998.
Au Frac, il inaugure SEEING THINGS, une oeuvre inédite dans laquelle figure Bruno S., une star des films de Werner Herzog, qui a aussi joué dans la deuxième partie de la « trilogie berlinoise ».