Vue de l'exposition : gina pane, Situation idéale, 2009
cliché Cécile Clos, Ville de Nantes, Musée des Beaux-arts
gina pane, Situation idéale : Terre-Artistes-Ciel, 1969
Cliché : Cécile Clos, Ville de Nantes Musée des Beaux-arts - © Collection Frac des Pays de la Loire
Vue de l'exposition : gina pane, Situation idéale, 2009
cliché Cécile Clos, Ville de Nantes, Musée des Beaux-arts
Vue de l'exposition : gina pane, Situation idéale, 2009
cliché Cécile Clos, Ville de Nantes, Musée des Beaux-arts
Vue de l'exposition : gina pane, Situation idéale, 2009
cliché Cécile Clos, Ville de Nantes, Musée des Beaux-arts
Organisée par le musée des Beaux-arts de Nantes en partenariat avec le Frac des Pays de la Loire à partir des œuvres en dépôt au Frac.
quai des Antilles - île de Nantes
44200 Nantes
Le Frac des Pays de la Loire conserve depuis 2002 les œuvres de la collection d’Anne Marchand, légataire universelle de gina pane (1939-1990). Grâce à cet ensemble tout à fait exceptionnel, il est possible d’offrir, pour la première fois en France, une rétrospective de l’ensemble de la carrière de cette artiste majeure qui a fortement marqué la scène artistique des années 1970 en créant un nouveau langage, mettant son corps au cœur de son œuvre.
Après une formation de peintre dans les ateliers d’art sacré, gina pane travaille directement dans et sur la nature, réalisant des œuvres éphémères, qu’elle renseigne grâce à la photographie. Parallèlement à ces travaux, gina pane crée des installations qui s’inspirent de l’actualité politique et plus particulièrement de la destruction progressive de notre patrimoine naturel.
A partir de 1969, gina pane se met en scène lors de séances qu’elle intitule « actions », où le public n’est pas seulement spectateur, mais participe par sa présence. Prenant pour sujet la condition féminine, sa propre histoire et parfois l’actualité politique, gina pane utilise son corps comme un medium essentiel, faisant parfois jaillir son propre sang, témoignage de l’énergie contenue dans l’enveloppe corporelle. Réalisées durant les années 1970, ces « actions » se différencient des performances par le caractère programmé et très construit de chaque geste. Chaque élément introduit fait l’objet de synopsis dessinés qui permettent à l’artiste d’élaborer ses « constats d’actions », œuvres photographiques qui gardent le souvenir de ces interventions. Faisant parfois référence à la littérature ou à des mythes universels, l’art de gina pane occupe une place très particulière dans l’histoire de l’art corporel.
A partir de 1981, gina pane se consacre aux « partitions ». Entre installations et sculptures, ces œuvres poursuivent la réflexion de l’artiste sur sa propre histoire mais prolongent aussi ses premières préoccupations autour de l’art sacré et de l’histoire de l’art. En effet, à partir d’un vocabulaire minimal, utilisant des matériaux pour leur charge symbolique (verre, laiton, cuivre, fer ou bois), gina pane crée un univers où le corps, désormais absent, évoque le spirituel qui l’emporte sur le temporel.