Frac



Exposition
Le sourire du chat
(opus 1)

du 30 mars
au 29 août 2010
Hab Galerie, Nantes

Alighiero Boetti, Etienne Bossut, Alan Charlton, Alain Clairet et Anne-Marie Jugnet, Willem Cole, Stéphane Dafflon, Ernest T., Bernard Frize, Fabrice Hyber, Gabriel Kuri, Bertrand Lavier, Thomas Locher, Vincent Mauger, Allan McCollum, Jonathan Monk, François Morellet, John Murphy, Bruno Peinado, Patrick Tosani, Bernard Piffaretti, Falke Pisano, Frédéric Plateus, Adrian Schiess*,Seton Smith, James Welling.

Œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire
*œuvre du Fonds national d’art contemporain (Cnap), Ministère de la culture et de la communication


Exposition du Frac des Pays de la Loire en partenariat avec l’école supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole et avec le soutien de la SAMOA.


Hangar à bananes

quai des Antilles, île de Nantes
Nantes


Le Frac des Pays de la Loire constitue depuis 1983 une collection qui témoigne de la richesse de la création artistique des cinq dernières décennies. Diffusé sur l’ensemble de la région, ce fonds participe à une sensibilisation du public aux spécificités et aux enjeux de l’art contemporain. L’exposition présentée au hangar s’inscrit dans la célébration des 10 ans du Frac à Carquefou (le Frac des Pays de la Loire est le premier à avoir été doté d’une architecture spécifique). Cet anniversaire donne lieu à différentes manifestations sur la région, dont un deuxième opus du Sourire du chat, présenté au Frac à Carquefou du 2 juillet au 25 octobre 2010.

Proposée dans le cadre d’un partenariat initié cette année entre le Frac des Pays de la Loire et l’école supérieure des beaux-arts de Nantes avec le soutien de la SAMOA, cette exposition a permis de mettre en place en direction d’un groupe d’étudiants, une formation professionnelle sur la régie des oeuvres et la médiation. L’école supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole délivre deux diplômes d’enseignement supérieur et forme ses étudiants aux métiers des arts visuels. Grâce à des collaborations avec des institutions culturelles, l’esbanm propose une approche concrète des ces professions.

Le sourire du chat du Cheschire, fidèle compagnon d’Alice au pays des merveilles, est une apparition partielle, fugace, qui disparaît et réapparaît à volonté, se transforme, s’échappe, se dérobe pour mieux attester d’une présence troublante, captivante et malgré son invisibilité « chronique », de son omniprésence.

L’exposition Le sourire du chat rassemble une soixantaine d’oeuvres (dont une trentaine au hangar) qui posent la question du sujet de la peinture à travers différents supports : le tableau, la photographie, la sculpture et l’installation.

De monochromes en monochromes, de polyptyques en polyptyques, les oeuvres affichent ici un certain gôut charnel pour la couleur, le rythme et la lumière. La peinture a, tout au long du XXe siècle, été un terrain d’expérimentation fertile. Pourtant la traversée du siècle ne s’est pas faite sans heurt. Dans un contexte artistique où les possibles se sont démultipliés (photographies, installations, vidéo, performances…), la peinture est devenue « plurielle ». Renouvelant ses outils, sa gamme de matériaux, et ses supports, allant jusqu’à dépasser le cadre du tableau pour envahir l’espace (sol, mur, plafond), la peinture s’est redéfinie , s’est enrichie de ses apports. Redéfinissant ses sources pour puiser dans des registres comme la bande-dessinée, la télévision et les médias, le cinéma, les jeux vidéo ou l’imagerie virtuelle…, elle a multiplié les approches, les angles de vues et son rapport aux images.

« Et cette fois, il disparut très lentement, en commençant par le bout de la queue et en finissant par le sourire, qui resta un bon bout de temps quand tout le reste eut disparu.
« Ma parole ! pensa Alice, j’ai souvent vu un chat sans un sourire, mais jamais un sourire sans chat !... C’est la chose la plus curieuse que j’aie jamais vue de ma vie ! »




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