Frac



Exposition
Corpse & body

du 7 au 30 avril 2014
ECV Atlantique, Nantes

Boris Achour, Jean-Batiste Bruant, Sigurdur Gudmundsson, Sarah Jones, Karen Knorr, Bill Owens, Florence Paradeis, Liza May Post
œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire

Patrick Tosani, Gregory Crewdson, 1985-2005, Marylène Négro, Eux / Them
livres d’artistes


ECV Atlantique
école de Communication Visuelle

17, rue Deshoulières
44000 Nantes

horaires d'ouverture : du lundi au vendredi de 13h à 18h et sur rendez-vous
renseignements et réservations : T. 02 40 69 15 13

entrée libre

vernissage le vendredi 4 avril 2014 à 18h30


L’exposition Corpse & body concrétise le deuxième partenariat entre le Frac des Pays de la Loire et l’ECV. En 2013, une programmation de films et une conférence sur les objectifs de la numérisation du fonds filmique avaient constitué une première collaboration.

En 2014, les trente étudiants en troisième année, dans le cadre du cours d’histoire de la photographie, ont mené un projet d’exposition avec des œuvres photographiques de la collection du Frac, de la conception à sa réalisation et médiation auprès du public. Répartis par affinités, les étudiants ont formé des groupes et abordé la collection des œuvres photographiques du Frac à partir de plusieurs points de vue. Avec ces entrées thématiques, l’approche puis la sélection des œuvres ont été surtout intuitives. Au fur et à mesure de nos rendez-vous de travail, un ensemble d’images s’est dégagé où la représentation du corps ou son étrange absence se sont imposées.


L’exposition

Les œuvres photographiques de l’exposition Corpse & body convoquent toutes le corps différemment produisant des ambiances étranges, parfois vaguement inquiétantes. Les images sont fabriquées, certaines à partir de mises en scène minutieuses de l’ordre de la (re)constitution dans la lignée des « Tableaux vivants », tradition du 19ème siècle croisant photographie et portraits de groupe sur le mode du jeu théâtral. Malgré l’immobilité des scènes et la précision offerte par la qualité des tirages rien n’est véritablement clair et transparent dans ces photographies. Qu’est-ce qui se cache ? Cette limpidité des images est d’autant plus mystérieuse. L’attente des deux jeunes filles de Sarah Jones laisse percer des non-dits et tensions qui induisent une fiction à démêler par le spectateur. Envahis par des corps aux poses incongrues, les tableaux photographiques de Liza May Post livrent des personnages aux visages absents. Tandis que les « masques » de Patrick Tosani, intérieurs de pantalons au tissu rigidifié, sont comme des cocons délaissés par leurs habitants. Même l’image de Florence Paradeis (pour une fois sans personnage) livre une voiture dans un paysage magnifique qui se pare d’un voile prenant corps sous ce linceul.