Elsa Tomkowiak
cl : Fanny trichet
Visite de l'atelier d'Elsa Tomkowiak
cl : Fanny trichet
Visite de l'atelier d'Elsa Tomkowiak
cl : Fanny trichet
Visite de l'atelier d'Elsa Tomkowiak
cl : Fanny trichet
Visite de l'atelier d'Elsa Tomkowiak
cl : Fanny trichet
Visite de l'atelier d'Elsa Tomkowiak
cl : Fanny trichet
Visite de l'atelier d'Elsa Tomkowiak
cl : Fanny trichet
Elsa Tomkowiak, commande artistique pérenne pour les espaces du service de réanimation médicale du CHU d'Angers
cl : Fanny trichet
Commande artistique pérenne pour les espaces du service de réanimation médicale du CHU d'Angers
4 rue Larrey
49 000 Angers
vernissage le jeudi 9 novembre à 17h
A l’occasion des 10 ans du service de réanimation médicale du CHU d'Angers, le service a souhaité s’engager dans une démarche artistique et culturelle. Dans ce but, il a contacté le service des affaires culturelles du CHU d’Angers et l’association Entr’Art.
L’objectif posé dès le départ par le comité représentatif du service a été de décaler le regard des personnels et des visiteurs sur les espaces de circulation du service, de les rendre moins austères et de proposer, au sein du service, une découverte, extra-soin autour de l’art contemporain. Dans ce contexte, le service des affaires culturelles a présenté le Fonds régional d’art contemporain des Pays de la Loire au service de réanimation médicale. Un partenariat s’est alors engagé et a abouti à une succession d’expositions et d’interventions art contemporain dans le service jusqu’en 2015 : des expositions monographiques d’artistes résidant en Pays de la Loire et une exposition d’œuvres du Frac des Pays de la Loire. A toutes les étapes, œuvres et artistes ont été choisis par le comité représentatif du service hospitalier, sur des propositions du Frac.
"Dès ses premières années à l’école d’art, Elsa Tomkowiak conçoit la peinture comme un fait spatial. C’est-à-dire comme une pratique dynamique d’expansion de la couleur dans l’espace. La priorité est à la couleur. Aux couleurs, et à leur déploiement.
Cette conception ignore d’emblée les frontières entre la peinture et la sculpture, puisque la peinture est, de facto, volume. Peindre est une action qui engage le corps. L’acte de peindre peut être interprété comme une sorte d’expansion du corps dans l’espace. La force expressive des oeuvres d'Elsa Tomkowiak résultent de cette projection.
Ce rapport de la peinture au corps -celui de l’artiste, mais également celui du visiteur- est fondamental. La couleur prend corps dans le lieu qu’elle investit et c’est à cette matérialité tangible que le visiteur est confronté. Elsa Tomkowiak, va progressivement cheminer vers un investissement total du lieu par l'appareil pictural, passant de l’éclatement du tableau à l’agencement architectonique.
[…]L’artiste déploie le tableau dans le volume du lieu qu’elle investit et d’emblée, elle voit large. Elle choisit l’architecture la plus vaste, moins par défi que par goût de l’expérience et boulimie de peinture. Le vaste volume de l’architecture est un appel d’air pour la peinture. Plus l’échelle est vaste, plus sont grands l’élan et l’énergie qu’elle y projette. Et le tableau se pense à l’ampleur du lieu. Après l’expérience de la friche de Lyon, l’oeuvre va se construire en recherchant la plus parfaite intelligence, la plus parfaite adéquation entre la composition picturale et l’identité architecturale des lieux choisis.
Le lieu est totalement requalifié. On éprouve un total dépaysement et le sentiment de pénétrer dans l’inconnu, dans un ailleurs. Tous les repères sont bouleversés. L’effet n’est pas seulement esthétique, il est émotionnel.
Son exploration est un bain de couleurs une immersion dans la composition. On s’y sent happé, attiré, mais libre comme dans une forêt. La peinture nous enveloppe sans nous submerger. Nous pénétrons dans un spectre puissamment articulé, dont les éléments se donnent tour à tour puis se réajustent entre eux. A chaque pas, nous décomposons et recomposons le tableau. Ou plutôt à chaque pas, le tableau se défait et se reforme autour de nous. La peinture respire, vit dans notre mouvement.
[…]Chez Elsa Tomkowiak, la peinture n’est jamais statique, jamais inerte. Elle invite au mouvement et elle-même crée une permanente scansion rythmique. Au cours de ce cheminement, rien ne s’est perdu de cette insatiable dilection pour la couleur ni de cette énergie qui la projette dans l’espace, bien au contraire, on a le sentiment (mais c’est ainsi pour toute oeuvre lyrique) que la dynamique ne fait que croître lorsque le système se resserre et s’avère plus rigoureusement élaboré. La peinture, comme la musique nécessitent le même engagement physique.
La couleur, comme la voix sont indissociablement liées au corps. C’est une pulsion organique, passé un instant par le filtre de la raison et du calcul pour trouver la justesse de sa tessiture et de sa structure. L’énergie ainsi libérée ne conduit pas au chaos. C’est pourquoi le déchaînement coloré des installations d’Elsa n’est jamais une tempête. C’est une énergie folle insufflée dans une structure audacieusement ordonnée. Festives et méthodiques ses compositions obéissent à des systèmes rigoureux, mais elles ouvrent à des modalités inédites qui maintiennent la pratique de la peinture dans une voie constamment jubilatoire."
Hubert Besacier, 2013.
Ce projet initié par le CHU d’Angers, l’association Entr’Art et le Frac des Pays de la Loire s'inscrit dans le programme national « culture & santé » porté conjointement par le ministère de la culture et de la communication et le ministère de la santé et bénéficie à ce titre du soutien de l’État - Direction régionale des affaires culturelles et de l’Agence régionale de Santé des Pays de la Loire ainsi que de l’association RRMMH.
Cette commande pérenne a bénéficié du mécénat des sociétes Longchamp, Dynamism automobile et cnp assurances pour sa réalisation.