Marcel Dinahet, Christian Hidaka, Rosario López, Emmanuel Pereire, Patrick Tosani, Yan Pei-Ming
œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire
présentées dans le cadre des Journées du Patrimoine

Hôtel de région

1 rue de la Loire
44000 Nantes

samedi 15 septembre de 14h à 19h et
dimanche 16 septembre de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.

du 17 septembre au 5 octobre :
ouvert de 9h à 18h, fermé les week-ends

visites commentées à 16h :
les mercredis 19 et 26 septembre et le mercredi 3 octobre

entrée libre

A l'hôtel de région, depuis 2016, huit œuvres de la collection du Frac sont présentées dans le cadre d'un dépôt. Pour enrichir cette présence, le Frac a été invité à investir le hall d'honneur pour les Journées européennes du Patrimoine. Le choix des œuvres (peintures, photographies et vidéos) a été guidé par la thématique de cette édition, qui met à l'honneur le patrimoine fluvial et maritime de la région. Eau(x) de là réunit ainsi des œuvres qui traduisent la fascination des artistes pour la représentation de l'eau.

L’eau est plurielle. Elle est au quotidien une substance nécessaire à la vie de l'homme, quelquefois à sa survie. Elle est aussi ce qui nous constitue en partie (le corps humain étant constitué d'eau à 60 %). Elle nous environne (paysages de rivières, de fleuves, de mer et d'océans), et dresse devant nous des territoires longtemps demeurés infranchissables. Destructrice, purificatrice, source de vie, guérisseuse et protectrice, l'eau a les meilleures et les pires vertus.

L'eau a un rôle fondamental dans les mythes les plus anciens. La notion d’océan des origines se retrouve dans presque toutes les civilisations. La Genèse place le néant précédent la création du monde comme "l’esprit flottant au-dessus des eaux".

L'art de la Renaissance – cet art de la mimesis – fait une part belle à l'eau dans sa multitude : mer déchainée, eaux calmes des rivières, lieux et élément fondamental de métamorphoses dans les peintures mythologiques, la mer représente également à cette période la conquête d'un nouveau monde.

La rupture qui s'opère dans l'art dès le milieu du 19ème siècle va entraîner un changement dans la représentation des variations lumineuses. Les artistes s'intéressent aux perpétuels mouvements des surfaces de l'eau, ils traduisent l'éphémère, l'instable, entraînant une remise en question de la peinture. Constable, Turner, les impressionnistes peignent l'imperceptible, l'air, sa densité, les flux lumineux soumis aux changements incessants.

Ni la matière, ni l'espace, ni le temps ne sont depuis vingt ans ce qu'ils étaient depuis toujours. Il faut s'attendre que de si grandes nouveautés transforment toute la technique des arts, agissent par là sur l'invention elle-même, aillent peut-être jusqu'à modifier merveilleusement la notion même de l'art écrivait en 1928 Paul Valéry. En effet au début du XXe siècle la révolution scientifique en marche altère la perception du monde et trouve en l'art une chambre d'écho parfaite. L'art comme le pressent Paul Valéry s'intéresse aux ondes, aux corpuscules. Il ne s'agit plus seulement de représenter mais d'entraîner le spectateur à développer de nouvelles perceptions.

Eau(x) de là, permet de réunir des points de vues différents et complémentaires. L'eau y apparaît sous différents états (liquide, solide, gazeux), elle semble tout à tour inoffensive et calme puis déchaînée et menaçante, on perçoit son immensité et on entre dans son infime matière, …

C'est près de l'eau que j'ai le mieux compris que la rêverie est un univers en émanation, un souffle odorant qui sort des choses par l'intermédiaire d'un rêveur écrivait Gaston Bachelard, dans L'eau et les rêves en 1942. Rêvons donc au travers de ses six regards d'artistes sur le monde, sa richesse, sa complexité.

Au Frac à Carquefou, le public est invité à découvrir les expositions de Armen Eloyan et Makiko Furuichi. Le dimanche, une conférence sur l'exposition Armen Eloyan est proposée, en présence de l'artiste. Durant cette conférence, l'artiste Irma Kalt invite les enfants à un atelier  sur l'objet livre. En savoir +