Peter Fischli & David Weiss, "Der Lauf der Dinge" (Le cours des choses), 1986-87
collection du Frac des Pays de la Loire
Une conférence de Vanina Andréani, chargée de diffusion de la collection au Frac Pays de la Loire
A l’Embacadère
La Repeillerie
49570 Mauges-sur-Loire
02 51 61 46 10
http://www.echiquier-paysdepouzauges.fr/
entrée libre
À partir de la Renaissance les progrès en peinture permettent de représenter les mouvements avec plus de réalisme. L'invention de la perspective donne densité et profondeur aux gestes des protagonistes de l'histoire. C'est à cette période également que la connaissance de l'anatomie des corps se fait plus précise, et permet un rendu précis des expressions.
Au 19ème siècle l'invention de la photographie va permettre de mieux comprendre le mouvement. Dans les années 1870, Etienne-Jules Marey (1830-1904), dans le sillage de l’Américain Eadweard Muybridge, se sert d’instantanés photographiques pour décomposer le mouvement des êtres vivants. En dissociant, en figeant, en analysant les poses successives de leurs modèles, les deux hommes parviennent à capturer le détail des activités sportives ou des gestes de la vie courante. Par le biais de ces séquences rapprochées, ils obtiennent avec précision les images de ce qu’on ne peut percevoir à l’œil nu. En arrêtant le temps et le mouvement, ils réussissent à voir et montrer l’invisible.
La peinture de la deuxième moitié du 19ème siècle et du début du 20ème siècle va se passionner pour la décomposition de mouvements : Edgar Degas, Pablo Picasso (à travers le cubisme), Marcel Duchamp, Robert Delaunay, Fernand Léger, …participent à ces recherches.
Le mouvement réel va également passionner les sculpteurs du 20ème siècle : Marcel Duchamp, Lazslo Moholy-Nagy ou encore Alexander Calder vont animer leurs œuvres par la dynamique du mouvement.
La conférence retrace l'histoire de ce bouleversement et les résonances actuelles dans l'art contemporain.