Le Centre socioculturel de La Pilotière, situé dans le quartier de la Bottière Pin-Sec à Nantes, en collaboration avec le Frac des Pays de la Loire invite l'artiste Béatrice Dacher pour une rencontre avec les habitants et les usagers du centre socioculturel.

CSC Pilotière - accoord

31 rue des Platanes,
44300 Nantes
Renseignements au 02 40 50 32 44 ou 02 28 01 57 62

Inauguration de l'œuvre collective Drapeaux le mercredi 6 janvier à 17h

Béatrice Dacher est une artiste dont le travail réfléchi le déplacement entre l'humain, la géographie et les échanges cosmopolites qui en résultent. Le territoire est un élément essentiel et une matière première qui va enrichir sa perception.
Entre l'art populaire et les objets du quotidien, la trame de travail de Béatrice Dacher procède par un glissement et entraine délicatement dans une intimité dévoilée, remplie de souvenirs. Le temps et la disparition sont pour elle prétextes à créer; la broderie, le texte ou la céramique constituent dès lors les supports nomades de cette approche ainsi que celle de l'autre et des identités.

En 2002, l'artiste initialise Les repas de Béa. «On m'envoie des cartes postales avec des recettes. Je prépare le plat et j'invite à ma table.» À chaque fois, l'événement est photographié et pérennisé par un set de table. La proximité de la table représente pour Béatrice un vecteur important pour rassembler et fédérer des personnes autant d'un événement indubitablement convivial. Invitée en résidence À Uzel dans les Côtes d'Armor, elle initie alors auprès des habitants une idée, celle de reproduire par le tissage le nom et le prénom des 1800 habitants de la communauté de communes. L'œuvre, participative, confectionnée par 29 personnes s'étend sur 30m de toile de lin. Tissant les noms autant que les liens, Béatrice Dacher s'évertue à faire perdurer la mémoire par la trace et raviver l'échange par le collectif.

Au CSC de La Pilotière, à l'écoute du personnel et des habitants, Béatrice Dacher souhaite créer une cohésion à travers ce territoire pluriel et hétéroclite. Le centre est fréquenté par les enfants de l'accompagnement scolaire et du centre de loisirs, les ados et les adultes du comité de lecture, de l'atelier sculpture, du cours de français et des différents ateliers. Le public s'y croise, les habitants du quartier s'y retrouvent. Le projet de l'artiste est d'identifier le centre autant que les habitants du quartier à travers la réalisation d'une œuvre à plusieurs mains, regroupant les savoirs faire de chacun. Le drapeau est l'objet propre à l'idée d'appartenance, d'identité et de distinction. Haut en couleurs et parfois en motifs, il se veut éclatant pour être visible de tous.

Collectif autant dans sa réalisation que dans ce qu'il tend à fédérer, le drapeau sera démultiplié pour dresser, le long du centre, l’étendard de ce lieu accueillant.

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" Drapeau : Etendard, bannière, pièce d’étoffe qu’on attache à une sorte de lance, de manière qu’elle puisse se déployer et flotter pour servir à donner un signal, à indiquer un point de ralliement, à distinguer la nation qui l’arbore… ( extrait d’une définition du dictionnaire ).

Quoi de mieux qu’un drapeau pour rassembler ?
beaucoup d’artistes ont travaillé sur le drapeau, j’ai moi aussi eut de belles occasions. La première au Sri Lanka en 2005 pour le World’s Festival WOMAD, nous étions plusieurs artistes invités à réaliser des drapeaux, Sri Lankais, Anglais, Allemands, et Français, c’est d’ailleurs le visuel que j’ai choisi, c’était dans la ville de Colombo.
Et la deuxième fois avec le collectif r, initiative, présentée à Nantes du 20 juin au 5 octobre 2007, investissant le ciel de la ville tout au long de la Biennale Estuaire 2007.
Dans un premier temps je vais mettre en place des ateliers de recherche avec les habitués du CSC. Comment donner de la visibilité à ce centre ? Comment inviter d’autres habitants à rejoindre le centre et de découvrir les nombreuses activités ? Quelques questions et trouver des réponses en couleurs, ou par des slogans,…
Un drapeau par atelier, ce sera donc un travail à plusieurs mains !"
Béatrice Dacher,  octobre 2018

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