Frac



Exposition
Le jour d'avant

du 7 décembre 2012
au 3 février 2013
Domaine de la Garenne Lemot

Martine Aballéa, Scoli Acosta, Francis Alÿs, Renaud Auguste-Dormeuil, Delphine Coindet, Melanie Counsell, Edith Dekyndt, Marie Denis, Damien Deroubaix, Dewar & Gicquel, Robert Filliou, Karen Knorr, Jiri Kovanda, Jean-Luc Moulène, Tania Mouraud, Gabriel Orozco, Mick Peter, Richard Prince, Philippe Ramette, Sophie Ristelhueber, Bruno Serralongue, David Shrigley, Xavier Veilhan

œuvres des Frac Bretagne, Basse-Normandie et Pays de la Loire et du Musée de la Roche-sur-Yon


Cette exposition est présentée dans le cadre d'une convention entre le Frac et le conseil général de Loire-Atlantique.


Domaine départemental de la Garenne Lemot

Route de Poitiers
44190 Gétigné-Clisson


Dans le site de la Garenne Lemot qui magnifie l'art comme le paysage, et en écho au projet artistique du domaine, le Frac poursuit cette année son cycle d'exposition sur le thème de la Nature dans l'art contemporain. Conçue à partir de 3 collections, celles des Frac Bretagne, Basse-Normandie et Pays de la Loire, l'exposition intitulée Le jour d'avant, réunit des œuvres qui montrent une nature occupée par l'homme, transformée, corrompue ou artificielle, qui porte les empreintes, les traces de nos activités. Le paysage du XXIe siècle est un paysage inventé, sculpté par la main de l'homme ou ses machines. La nature que nous voyons aujourd'hui est le résultat de ce grand projet. Elle traduit la vision de l'homme, sa pensée ou ses dérives. Comment cela fut ? Comment renouer avec la terre de nos origines ? Quand a eu lieu le basculement ?

Balcon de Philippe Ramette, montre un spectateur-artiste contemplant le paysage alentour. Incongrue parce qu'elle est le fruit d'un montage, cette photographie est une manière de montrer le point de vue « singulier » de l'artiste sur le monde. Pour mettre en place ce balcon, l'artiste a creusé une trou rectangulaire dans la terre. Il se tient ici en équilibre, car son corps est parallèle au sol, à l'horizontal. « Sortir de terre, s'arracher à la pesanteur dans une performance physique de quelques secondes produit un basculement total de la perspective : le monde est tout entier renversé d'un quart de tour et le spectateur, contemplant à son tour la photographie issue de l'action ne peut que ressentir le trouble d'une perte de repères habituels. » Disposée à l'entrée de l'exposition, cette photographie donne le ton. « La nature lieu d'élection des démarches symboliques est aussi prétexte à l'expérimentation de systèmes de plus en plus contaminés par l'artifice ».

Tour à tour désenchantées, faussement naïves, pessimistes, ces visions d'artistes nous permettent de mieux comprendre le monde tel qu'il est, ou mieux, tel qu'il pourrait être. C'est encore peut-être aujourd'hui, le jour d'avant.

  • une œuvre de Sophie Ristelhueber provient du Musée de la Roche-sur-Yon



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