En cette période de confinement, nos intérieurs sont devenus, pour certains, nos seuls lieux de vie.
Focus sur quelques œuvres qui font écho à nos vies actuelles, aux objets qui nous entourent et à nos rêves d’évasion et de nature.

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Boris Achour, Conatus : La Nuit du Danseur, 2009

Alors que nous sommes privés de musées et d’espaces d’exposition, nous regardons la déambulation d’un danseur de claquettes coiffé d’un étrange casque lumineux traverser le Grand Palais. Il est seul, sa présence inonde l’espace obscur de lumière. L’exposition telle un décor devient un paysage onirique. Nous pensons alors à tous ces lieux d’exposition plongés dans le noir depuis des semaines, et à ces œuvres qui ne rencontrent plus de regards…

>>>-> extrait

En 2008, Boris Achour initie une série d’œuvres intitulée « Conatus » qui établit des articulations entre film, sculpture et espace. L’artiste se définit volontiers comme auteur d’exposition. Pour lui, l’exposition s’apparente à un paysage, qui questionne la notion de décor, la place du spectateur, ses déplacements physiques, autant de questions reliées au spectacle.
Présence énigmatique, le danseur contemple et éclaire les œuvres, et semble glisser dans l’espace vide. Par sa présence lumineuse, le danseur laisse le spectateur apercevoir la sphère-miroir de Bruno Peinado, la maison coupée en deux de Sylvain Grout et Yann Mazéas ou encore, plus loin, la bibliothèque géante de Gilles Barbier.

Œuvres de Boris Achour présentes dans la collection du Frac

- Conatus : La Nuit du Danseur, 2009
- Conatus : le danseur memorabilia room, 2009